La douleur au cours d’une IVG
La douleur pendant une IVG est souvent comparée à celle des règles douloureuses plus ou moins intenses.
La survenue de douleurs est une inquiétude légitime au cours d’une IVG.
Les femmes doivent être préalablement informées des douleurs qui peuvent être ressenties. Elles ne doivent pas hésiter à poser toutes les questions qui leur paraissent nécessaires au professionnel qui les accompagne dans leur IVG.
La douleur au cours d’une IVG dépend de la méthode utilisée et varie d’une femme à l’autre.
La douleur au cours de l’IVG médicamenteuse
La douleur au cours d’une IVG médicamenteuse survient essentiellement après la prise des 2 cp de MISOPROSTOL, c’est-à-dire 24 à 48h après la prise de la MIFÉPRISTONE qui interrompt la grossesse.
La douleur au cours d’un IVG médicamenteuse est secondaire aux contractions répétées de l’utérus pour expulser la grossesse arrêtée. Elle ressemble à des règles douloureuses plus intenses que d’habitude.
Il est possible que les contractions utérines débutent avant la prise de MISOPROSTOL, la femme doit en être prévenue et peut utiliser les antalgiques (anti douleurs) prescrits.
Les antidouleurs doivent être prescrits à l‘avance pour qu‘ils soient disponibles au moment de l‘ivg. Il ne faut pas hésiter à les prendre au début de la douleur, ils seront d‘autant plus efficaces.
La patiente ne doit pas hésiter à dire ses habitudes et ses préférences médicamenteuses en cas de douleur ainsi que ses intolérances ou allergies. Le médecin ou la sage-femme adaptera au mieux les doses et les médicaments choisis ensemble et au cas par cas.
Des règles douloureuses habituelles semblent être un facteur prédisposant aux douleurs de l’IVG (douleurs plus fréquemment retrouvées dans ce cas).
Si la douleur persiste et ne s’atténue pas malgré la prise de ces médicaments contre la douleur, il convient d’en informer le médecin ou la sage-femme qui suit l’IVG.
La femme peut également ressentir des nausées avant ou pendant ou après une IVG. Les nausées sont assez fréquentes (au moins une femme sur 10). S’il y a vomissement moins de trente minutes après la prise du MISOPROSTOL, il faut contacter le professionnel consulté pour l’IVG, il dira s‘il faut ou non une nouvelle prise de médicament.
La prise en charge de la douleur n’est pas seulement médicamenteuse. Il est nécessaire que le processus soit bien expliqué au préalable et que la patiente ait pu, si besoin, exprimer ses craintes et ses inquiétudes et poser ses questions. Les téléphones d’un médecin ou d‘une sage-femme joignables à tout moment doivent être remis à la patiente.
Par ailleurs, Il est nécessaire d‘être accompagnée par la personne de son choix, pour ne pas être seule le jour de la prise des médicaments. En effet en cas de malaise ou de quelque chose d‘imprévu, il faut pouvoir être soutenue et recevoir l‘aide nécessaire.
La douleur au cours de l’IVG chirurgicale
Avant d’aborder la douleur post IVG chirurgicale, parlons de la douleur pouvant être ressentie au moment de l’intervention.
Avec l’anesthésie générale est choisie, il n’y a pas de douleur puisque la femme est endormie.
Si une anesthésie locale est choisie, les médicaments destinés à la dilatation du col de l’utérus et qui sont administrés avant l’intervention atténuent la douleur et facilitent l’introduction de la canule dans le col de l’utérus. De ce fait, la dilatation du col est quasiment indolore. L’intervention dure en général moins de 30min. Une gêne peut être ressentie plus qu’une douleur.
La douleur après une IVG par aspiration tient à la contraction du col de l’utérus. En effet au réveil, de petites contractions utérines peuvent générer une légère douleur comme celle de règles douloureuses. La prise d‘ibuprofène et de paracétamol améliore généralement le problème.
Si ces douleurs post IVG sont trop importantes et persistantes (malgré la prise de médicaments antidouleur) il ne faut pas hésiter à contacter le service hospitalier où l’IVG chirurgicale a été pratiquée.